Ce mercredi 30 mars à 20h30, le Chaudron accueille la pièce "Burnout" par la Cie Yaena et la Cie Les gOsses en mutualisation, mise en scène par Karine Dedeurwaerder.
« Burnout » c’est l'histoire d’un homme et d’une femme... Ou plutôt d’un travailleur et d’une travailleuse. Parce que leurs obsessions d’excellence les déshumanisent, parce qu’ils annihilent toute possibilité de plaisir, de désir, parce qu’ils suivent cette voie de la réussite professionnelle, cette voix intérieure qui les saoule, ils sont obsédés par la reconnaissance du supérieur. Alexandra Badea pousse le système jusqu’au bout du ridicule dans un rythme effréné. Et si cet homme, cette femme, c’était un peu nous aussi?
La représentation sera suivie d'un débat avec Karine Dedeurwaerder, metteuse en scène de Burnout, Jean-Paul Kauffman,directeur du Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé, et Frédéric Heduin, médecin du travail de l'UPJV.
Texte de : Alexandra Badea
Mise en scène : Karine Dedeurwaerder
Création son: Marie-Lys Polchlopek, Romain Gontier
Création lumière : Miguel Acoulon
Costumes : Bertrand Sachy
Avec : Mavikana Badinga, Julien Graux
Création affiche: Sylvain Bocquet (Tri-angles)
Durée : 1h10
Tarifs : 8€ (plein tarif) / 3€ (étudiants)
Gratuit pour les résidents.
Le sujet
Loin de diaboliser le milieu professionnel, le texte soulève des questions liées à ses exigences : l'importance que l'humain attache à sa carrière, la recherche d'excellence, l'obsession de la réussite, le besoin de reconnaissance ...
Quand la carrière prend trop d'importance, quand la réussite professionnelle devient l'ambition principale d'un travailleur, que les exigences professionnelles le déshumanisent, reste-t-il de la place pour le plaisir ? Que deviennent ses valeurs ?
Du texte au jeu
Karine Dedeurwaerder a choisi de laisser une liberté de jeu aux comédiens qui doivent s'approprier un texte lourd au rythme soutenu, chargé d'une urgence grinçante, au bord du ridicule.
Julien Graux explique que passer du texte au jeu fut pour lui un exercice fastidieux, notamment pour trouver un équilibre entre "excès" et "caricature". La complexité du texte demande un travail d'interprétation et une recherche gestuelle approfondis car les comédiens doivent retransmettre la saturation des personnages sans saturer le public.
La mise en scène
L'atmosphère se veut intimiste, positionnant le spectateur dans un face à face avec les personnages. La mise en scène est complétée par à une installation sonore accrocheuse : un personnage à part entière.
Ce personnage, sorte de représentation métaphorique de la violence psychologique et de la déshumanisation, prend une place majeure dans la pièce. Cette "machine infernale" exige des comédiens concentration et réactivité, et contribue à intensifier la cadence, les maintenant en état d'urgence.
Quand cette présence fantomatique nous envahit, que la violence psychologique atteint son apogée, peut-on se détacher de emprise ? Comment se défaire d'un système que l'on juge intouchable ?
Réservation conseillée par téléphone au 03 22 71 24 06
ou par mail à l'adresse culture@crous-amiens.fr